Que nous réserve la prochaine session parlementaire ? Une chose est certaine, celle de l’automne dernier nous a laissé un goût amer : entêtement, dérive, faux-fuyants, méfiance, irrespect, il n’y a pas assez de mots pour évoquer l’insatisfaction profonde ressentie face à Jean Charest. Son gouvernement atteint d’ailleurs ces temps-ci des records d’impopularité. Triste performance !
Nous avons tous entendu en ce début d’année 2011, dans nos familles comme dans nos circonscriptions, des phrases du genre « Il faut que ça change ». Bien sûr, cela n’est pas très précis, cela ne dit pas clairement où aller et comment. Mais cela indique un «ras-le-bol» généralisé, qu’on imagine mal s’apaiser de lui-même. Il faut que cela change donc; oui, mais encore ?
Le premier ministre a une idée : proroger la session et nous offrir un discours inaugural. Au lieu de poursuivre le travail entamé, on efface l’ardoise, on recommence, mais pour faire quoi au juste ? Qui va vraiment croire à la pureté de ses intentions ? Puis une autre idée : rebrasser les cartes du cabinet des ministres, comme un illusionniste, pour détourner l’attention. Je crois plutôt que c’est un leurre, une mise en scène dédiée aux apparences de changements, avec des objectifs ronflants censés nous endormir.